Bienvenue dans ma Nécropole

Vous trouverez sur ce blog les réflexions et le vécu de Kaemyll Angesombre, nécromancien de basse naissance dont les aventures en Tyrie se déroulent en ce moment même sur ce jeu passionnant qu'est Guildwars - Prophecies. Vous pourrez lire ici chaque jour (ou presque) le développement de cette petite vie virtuelle qui lutte avec les siens contre rien de moins que la destruction du monde. N'hésitez surtout pas à faire des commentaires, cela m'aidera certainement à améliorer mon style ou à développer ma storyline. Dernière info, sachez que vous pouvez cliquer sur mes images afin de les agrandir en plein écran, c'est plus joli. Bonne lecture et bon amusement. K.:.

dimanche 6 mai 2007

XVI. Arrivée au Pays du Blanc Manteau


Aujourd'hui, nous avons finalement atteint les Rivages autrefois hospitaliers de la luxuriante Kryte. Nous avons réalisé très rapidement que la situation sur place n'était plus sans difficulté, laissant paraître une population anormalement élevée et agressive de Mergouilles et autres Profonds sur les côtes.
L'Ordre du Blanc Manteau, martial et rigoureux s'il en ait, n'aurait pas permis une telle recrudescence de cette vermine, patrouillant inlassablement les plages. La seule explication possible sur cet état des choses me laisserait supposer qu'une menace autrement plus importante occupe la quasi-totalité des effectifs de l'Ordre Blanc.
Notre terre d'asile ne me semble plus aussi accueillante qu'elle ne me paraissait à notre départ d'Ascalon et je présage de nouveaux malheurs pour notre cortège - l'Ombre Pervertie de Grenth étend son glacial manteau au plus profond de mon être d'une manière plus insidieuse qu'à l'accoutumée...Trop d'âmes en peine ici, trop de spectres en colère, c'est anormal.
Dès que possible, il nous faudra prendre contact avec une autorité du Blanc Manteau, que nous soyons éclairés !
Le repos semble une nouvelle fois nous fuir...

samedi 5 mai 2007

XV. La Traversée des Cimesfroides


Le jour vînt où nous nous préparâmes à la lente et difficile traversée des différents cols des Cimesfroides nord, malgré une présence hostile et renforcée des nains du Sommet de Pierre.
Cette faction en rébellion, résolument xénophobe et sans remords, se prépare à monter à l'assaut de la Capitale Naine afin d'en déposer son Roi légitime.
De fait, nous serons sur la route de leurs propres troupes et constituerons assurément une cible de choix pour ses répugnantes petites créatures.
Mais il n'est pas entendu qu'ils auront aisément l'affaire.
Aucun d'entre nous n'abandonnera le terrain, ni vivant, ni même mort, j'en fais le serment à genou devant Grenth...

vendredi 9 mars 2007

XIV. Le Mal du Pays


Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé,
Le serviteur de Grenth d'obscurité interdit:
Ma sombre patrie n'est plus, et mon âme agacée
Porte le Soleil Noir de la mélancolie

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as enfanté,
Rends-moi mes profondeurs et son occulte magie,
La pourriture qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la fange putride où ce cloaque s'épanouit.

Suis-je Faucheur ou Sauveur ? Assassin ou Parangon ?
Mon front est rouge encore du baiser de la reine;
J'ai rêvé sous cette neige de toute ma haine...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron
Modulant tour à tour sur mes lèvres amusées
Les soupirs de la plainte et les cris horrifiés.

D'après
Nerval, El Deschichado.

mardi 6 mars 2007

XIII. Les Neiges Eternelles


Ainsi donc débuta notre exil, l'exil du peuple d'Ascalon la Vitrifiée.
En un point connu sous le nom de Descente du Yak, nous rencontrâmes les émissaires du Royaume nains de Deldrimor afin de leur demander un droit de passage.
Hélas, nous quittions les Charrs pour un nouveau danger. Ceux du Sommet de Pierre refusaient l'autorité du Roi de Deldrimor et une terrible guerre civile avait éclaté au sein de la jadis puissante nation alpine.
Nous reçurent l'autorisation espérée mais à nous de nous ménager un passage à travers les cols contrôlaient par le Sommet. En accord avec le Prince Rurik, j'engageais une partie de la Guilde en mission de reconnaissance le long de notre axe de progression, nous évitant ainsi de risquer inutilement la vie des pauvres hères de notre caravane.
Une nouvelle période de danger nous attendait, mes compagnons et moi, période que nous décidâmes de vivre pleinement, sans peur et sans appréhension.
Après tout, ne venions-nous pas de quitter l'enfer...

lundi 26 février 2007

XII. La Bataille de l'exil



Tout semble perdu désormais.
Les Charrs ne s'enhardissent plus, ils exultent de rage, ne réclamant que pillages et violences.
Ce qui reste de la civilisation née à Ascalon et incarné par le Roi a basculé dans la folie.
Le prince Rurik voulait tenter de ramener son père à la raison mais il y a des vérités que les mourants qui s'ignorent refusent d'entendre. Peine perdue.
Néanmoins, les derniers fidèles à la parole donnée, les derniers fous croyant encore à l'honneur, nous, nous nous présentâmes à la bataille, surclassés en nombre et en bestialité mais pas en courage. Nous étions tous enfin prêt à mourir, quelques soient nos croyances, quelques soient nos espoirs.

Alors, nous avons commencé à nous battre, harcelés de toutes parts, et nous nous sommes battus pendant des heures. Sur les murailles d'abord, puis lorsque je conduisis un petit groupe à l'extérieur via un chemin dérobé, au dehors, épaule contre épaule comme les valeureux guerriers des antique rois.
Nous étions de moins en moins nombreux et fatigués alors que les immondes bêtes ne cessaient d'aligner des troupes fraîches vagues par vagues, tandis que des nuées de flèches s'abattaient sur nos crânes.
Finalement, tandis que le soleil se couchait, ils durent juger que nous étions bon à cueillir et lancèrent un gigantesque assaut, comme une seule marée bestiale, nous submergeant de douleur, de haine, de sang et de cris. Et nous, pauvre petit bout de vie noyé dans cet océan de mort, nous décidâmes de rendre notre dernier souffle en nous précipitant d'un seul allant contre le gigantesque colosse. Celui-ci, masse immonde de muscles convulsés et de fourrures ensanglantées, ordonnait les ondulations de cet marée démoniaque.
C'est ainsi, au bras-le-corps avec l'incarnation même de la sauvagerie que les résidus de l'humanité gagnèrent leur droit à l'exil vers des terres plus clémentes, un début de soirée d'automne, à la fin du règne du dernier des Rois d'Ascalon.
La plus sanglante et désespérée soirée que connut cette terre.
La plus violente de mes soirées, moi qui ne suit que mort et carnage...

K.:.

mercredi 7 février 2007

XI. Prière à Grenth



J'implore ton aide, Toi, l'unique que je sers,
Du fond du gouffre obscur où mon âme est tombée.
C'est un univers morne à l'horizon plombé,
Où chasse dans la nuit l'oiseau Horreur de ses serres;

Un soleil sans chaleur plane au-dessus le jour,
Et la nuit de sombres ténèbres couvre la terre;
C'est un pays plus mort que la terre polaire;
- Ni bois, ni ruisseaux, ni verdure, ni même amour.


Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos;

Je jalouse le sort des plus vils animaux

Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
Tant l'écheveau du temps lentement se dévide!

D'après Ch. Baudelaire, De profondis clamavi.

K.:.

vendredi 26 janvier 2007

X. Rite d'initiation


Récemment, je fus conduit par ma "nouvelle famille" au grand Hall de Guilde des Enfants de Caïn. Nous prîmes les chemins de traverse pour nous y rendre grâce à un sort puissant mais unique qui nous permet de nous y transporter instantanément, en quelque endroit de Tyrie que nous nous trouvions. Excessivement pratique. Mais il existe un moyen plus conventionnel pour s'y rendre: le bateau. Malheureusement, je ne connais aucun port d'importance et le plus proche est à plusieurs semaines de marche vers l'ouest, au-delà des Cimesfroides du Nord et du Royaume des Nains.
Une fois arrivée sur place, je fus présenter au Seigneur de Guilde puis à l'ambassadeur Kurzick et les membres permanents de la Guilde se présentèrent à moi. Plus la Guilde s'offrait à moi, plus j'avais hâte de m'y abandonner.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque Lucius Tarkan m'invita à me soumettre au Rite d'Initiation ! Non sans une certaine appréhension, je décida de me prêter au jeu; mais était-ce réellement un jeu ?
Après m'avoir bandé les yeux, mes futurs compagnons me demandèrent d'ingurgiter
un liquide âcre dont je n'arrivais pas à reconnaître la saveur tant mes papilles gustatives étaient traumatisées par le nauséeux breuvage. Sans en vomir une goutte (par je ne sais quel miracle), je lâcha un rôt sonore et vibrant avant que l'on ne m'ôte le bandeau sur mes yeux.
L'ensemble de la Guilde était assemblé autour de moi, à demi nu, et au vu de l'état des yeux de la plupart, j'estimais que l'affreux breuvage ingurgité quelques secondes plus tôt avait été également consommé par mes camarades.
Dans un débordement de joie tout éthylique, nous nous empoignâmes mutuellement en un tout chaotique du plus désastreux effet et entreprîmes de danser...
Le rite ne s'acheva que plusieurs jours après, lorsque les stocks de l'horrible breuvage surnommé "Lait de Poule" furent intégralement épuisés.
Mes yeux et mon foie nécrosé s'en souviennent encore.
Je crois bien que je les aime ces idiots d'alcooliques téméraires !

...une rumeur laisserait entendre qu'une réserve secrète de Lait de Poule existerait quelque part dans l'enceinte du Hall de Guilde. Quelqu'un devra la trouver, c'est certain !

K.:.